Kenjutsu 剣術

La technique du sabre

Le kenjutsu est à la base de tout art du sabre : il s'agit de l'apprentissage des techniques utilisées pour manier cette arme emblématique des samourais.

Qu'il s'agisse d'attaquer, de se défendre, ou tout simplement de se mettre en garde, ces techniques ainsi que l'état d'esprit associé font appel à de nombreuses ressources que chaque élève trouvera en lui, à son rythme, à l'aide d'un enseignement sur mesure et progressif, adapté même aux plus novices :

• En tant que prolongement naturel du guerrier, le sabre est en premier lieu manipulé grâce à un placement rigoureux du corps, dans un référentiel systématiquement placé par rapport à soi et à l'adversaire. Le relâchement adéquat des muscles, la justesse de la posture, la respiration, le regard, mais également la façon de tenir l'arme, sont autant de clés qui seront étudiées en détail (et, il faut le dire, répétées inlassablement).
• La cohérence martiale des techniques est un autre axe de travail essentiel de la discipline. En combat réel, la différence entre la vie et la mort peut se faire dans l'instant d'un battement de cils. C'est pourquoi un accent particulier est mis sur la justesse des coupes, le respect et le maintien de son espace vital, ainsi que la précision de la chronologie des techniques. Inutile de révéler trop tôt ses intentions à son adversaire...
• Enfin, que serait un guerrier sans son fudôshin, ou "esprit inamovible" ? Cette finalité ne s'enseigne pas, ne s'apprend pas... C'est au travers d'un entraînement régulier et appliqué que, graduellement, le mental se rapproche progressivement de cet idéal. Comme dans les voies martiales traditionnelles, la finalité de l'apprentissage du sabre reste de devenir une personne meilleure.

Le kenjutsu se pratique avec un bokutô (ou bokken), sabre de bois aux dimensions d'un katana. La plupart des techniques sont travaillées à deux, au travers d'exercices mettant en scène un attaquant et un défenseur dans des situations bien précises. Ces exercices sont codifiés, et même lorsque l'on pratique en "jû-waza" (techniques libres), il n'y a aucune notion de compétition pour savoir qui "est le meilleur" : au contraire, les élèves débutants sont toujours mis face à des pratiquants expérimentés (les "sempai"), qui ont pour seule mission de leur donner un cadre de travail optimal, afin d'apprendre dans les meilleures conditions.

Le curiculum présenté puise sa richesse de diverses écoles de kenjutsu (Kasumi Shintô Ryû, Tiki Ryû), jôdô (Shintô Musô Ryû), iaidô (Musô Shinden Ryû), et aikiken (Morihei Ueshiba, Morihiro Saitô), sans compter les kata codifiés par les cadres de la FEI et d'autres Sensei de cœur :-)

Il est utile de préciser que, contrairement à Shintô Musô Ryû Jôdô, ou Musô Shinden Ryû Iaidô (les deux écoles traditionnelles d'armes enseignées à l'Aikikai de Grenoble), le cours de kenjutsu ne transmet aucune école traditionnelle (si ce n'est l'école de la patience). Ici il n'y a aucune "technique secrète", aucun "grand maître" Japonais ni aucun "grade" ou "niveau" à atteindre, mais uniquement l'essence du sabre à apprendre, à sentir, et à vivre.